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❄️ 🦄 Investir en startups, combien ça coûte ?

Comparatif des plateformes qui permettent d’investir en startup et de leurs coûts associés.
Par
Yoann Lopez
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❄️ 🦄 Investir en startups, combien ça coûte ?

Sommaire

Hey Snowballers !

Il y a maintenant presque un an jour pour jour, je vous parlais de différentes façons d’investir en startups pour le commun des mortels comme vous et mois. Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’article ici.

Depuis, certains services comme Caption ont mûri et d’autres comme Blast Club ont vu le jour.

Les plateformes pour investir en startups se multiplient et c’est top ! Cela veut dire que cet investissement devient de plus en plus accessible.

Cette multiplication des plateformes fait qu’il n’est pas forcément simple de savoir vers laquelle se diriger, surtout quand certaines proposent de faire payer plus de 1000 euros juste pour avoir le droit d’investir.

🚨 Attention, je ne le répéterai jamais assez, mais investir en startups est extrêmement risqué et peu liquide. La plupart des entreprises font faillite et même si ce n’est pas le cas, revendre ses actions peut être extrêmement difficile. Bref, diversifiez et n’achetez pas que des actions de startups. Les investissements dans ces dernières ne doivent représenter qu’une petite partie de votre portefeuille global.

Parenthèse risque fermée.

En plus de vouloir comparer les différentes plateformes, je me suis posé une question très simple pour comparer les coûts liés aux investissements sur ces dernières :

🤔 J’investis 1000 euros dans une startup via la plateforme X. Dans 5 ans, la startup entre en Bourse et mes actions valent maintenant 10 000 €. Je revends ces dernières. Combien est-ce que cela m’a vraiment rapporté entre les différents frais de plateforme et l’imposition ?

🚨 Quelques précisions :

  • Je ne me suis servi que des données disponibles en ligne et parfois, quand ce n’était pas assez clair, j’ai contacté le service client.
  • Je n’ai pas pu décortiquer tous les cas envisageables. Je suis resté sur une approche très générique. Si vous voulez creuser selon votre cas particulier (investissement via PEA, via une holding, etc.), inspirez-vous de ma méthodo pour mettre à jour les chiffres.
  • Certaines erreurs se sont peut-être glissées dans mes calculs (ce qui prouverait que ce n’est vraiment pas simple de calculer tout ça), mais cela vous donne un bon ordre de grandeur même si c’est le cas. Si vous voyez une erreur, n’hésitez pas à me le dire.

Avant d’aller creuser tout ça, j’ai le plaisir d’accueillir un nouveau sponsor ce mois-ci !

👩‍🏫 Yoann, comment peut-on investir dans les cryptos ?

Sujet relativement complexe, mais si nous devions résumer les grandes façons d’investir en cryptos, je dirais :

  • Acheter directement une crypto comme du bitcoin ou de l’ether et la conserver sur du long terme.
  • Faire du trading en achetant et revendant des cryptos régulièrement. Plus technique, chronophage et souvent plus risqué.
  • Convertir des euros en stablecoins tels que l’USDT ou l’USDC qui sont des cryptos qui ne font que suivre le cours du dollar et les placer sur des plateformes d’échanges centralisées ou décentralisées pour obtenir des intérêts sur ces dernières. Exactement comme vos euros sur un livret A, mais avec un rendement plus élevé (mais avec un risque bien supérieur à ce dernier, évidemment).
  • Faire la même chose, mais en plaçant des cryptos autres que des stablecoins (bitcoin, ether, etc.).

Si vous creusez, vous verrez des centaines de solutions qui peuvent entrer dans l’une de ces 4 catégories. Cela peut vite faire tourner la tête…

C’est donc pour cette raison que Coinhouse, lancée en France en 2015 (un vrai pionnier dans l’univers des cryptos) a décidé de créer les Livrets Crypto extrêmement simples à utiliser. Ces derniers vous permettront d’obtenir des intérêts sur vos cryptos :

  • 5,5 % par an sur vos stablecoins dollars (USDT).
  • 2,5 % par an sur vos bitcoins.
  • 2 % par an sur vos ethers.

Vous pouvez retirer vos cryptos quand vous voulez. Pas de frais d’entrée, de sortie ou de gestion.

Fun fact : Coinhouse a été la première société à obtenir le statut de PSAN (Prestataire de services sur actifs numériques) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

🎁 Pour les vingt premiers membres Snowball qui déposeront au moins 20 € sur un livret, Coinhouse vous offrira 20 €.

Introduction

Pour introduire ce sujet, je vais commencer par répéter ce que je disais déjà il y a un an :

La startup nation, souvent critiquée, possède toujours cette aura du “get rich quick”. Une idée ? Boom un business plan ! Boom, une levée de fonds de 2 millions d’euros sans même avoir un produit ! Boom un “Product Market Fit” ! Boom 680 millions de dollars en série B ! Boom une entrée en Bourse avec une valorisation à plusieurs dizaines de milliards de dollars !

Les success-stories sont tellement belles qu’elles nous font oublier les milliers de startups qui échouent.

Et oui, parce que c’est le cas de beaucoup ! Certaines statistiques parlent d’un taux d’échec de 90 % ! 9 startups sur 10 vont échouer !

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les fonds d’investissement en capital-risque, surnommés VC (prononcé “vissi”) investissent dans beaucoup de startups. La fameuse loi de Pareto qui dit que 80 % de vos retours sur investissement ont de grandes chances de provenir de 20 % de vos investissements semble donc s’appliquer aussi à cet univers.

Une très petite minorité des startups dans lesquelles les VC investissent seront des Facebook ou des Tesla et la grande majorité seront des FrostyCrunch, SnowBluff ou encore FrostyFog dont personne n’a jamais entendu parler (pour info ces noms ont été générés par le site Namelix qui génère automatiquement des noms de startups quand vous rentrez un mot-clé. Le mot-clé était Snowball.).

Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies et à l’essor de cet univers des startups, investir dans un grand nombre de ces jeunes entreprises devient beaucoup plus accessible, presque autant que d’investir dans des actions des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) avec Revolut ou Trade Republic !

Investir c’est bien beau, mais il faut bien que les plateformes qui vous aident à investir puissent se rémunérer.

Le but de cette édition est de vous présenter rapidement les différentes plateformes sur lesquelles vous pouvez acheter des actions de startups, de vous parler de leurs spécificités, mais aussi et surtout de vous parler des coûts pour répondre à la question évoquée plus haut :

🤔 J’investis 1000 euros dans une startup via la plateforme X. Dans 5 ans la startup entre en Bourse et mes actions valent maintenant 10 000 €. Je revends ces dernières. Combien est-ce que cela m’a vraiment rapporté entre les différents frais de plateforme et l’imposition ?

Allons-y !

Présentation rapide des plateformes et de leurs spécificités

On va faire ça par ordre alphabétique.

Avant de commencer, je précise que cette liste n’est pas exhaustive. Je me suis focalisé sur les services les plus accessibles et les services qui font de l’investissement en startup leur focus principal. Par exemple, Anaxago ou encore Finple vous permettent d’investir en startups, mais aussi en immobilier. Angelsquare est également une option, mais seulement accessible via une invitation.

💡 Selon les services, il est possible de bénéficier de réductions d’impôts. Par souci de simplification, je ne vais pas le préciser ici, car même au sein d’une même plateforme, vous pouvez avoir plusieurs possibilités. Le mieux est de regarder directement sur leur site. Si vous voulez en savoir plus, c’est par ici. Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article du site des impôts.

Blast Club

Blast Club, c’est le petit dernier qui est arrivé sur scène.

Le club d’investissement en startups a été lancé par Anthony Bourbon et sa team. Anthony, c’est le célèbre entrepreneur qui a fondé Feed et qui est très vite devenu Business Angel (une personne qui investit à titre perso dans des startups) en plus de faire partie du jury de l’émission Qui veut être mon associé, un copycat de Shark Tank sur M6.

Naturellement, Anthony reçoit beaucoup de dossiers de startups dans lesquelles il pourrait investir donc il s’est dit que créer un club pourrait être une bonne idée pour non seulement créer un nouveau business, mais aussi pour en faire profiter sa communauté.

L’idée est simple :

  • Achat d’une carte de membre ? Comme chez Costco, vous achetez une carte de membre dont le prix commence à 1000 €/an. Cette carte vous donne seulement le droit d’accéder aux deals et selon la carte achetée, vous pouvez investir plus ou moins d’argent.
  • Type de startups visées ? Blast Club semble se concentrer seulement sur les très jeunes startups (plus risqué, mais avec un potentiel gain plus élevé).
  • Sélection des startups : Anthony et son équipe sélectionnent les meilleures startups (selon eux) dans lesquelles investir. Ils accompagnent également ces dernières comme pourrait le faire un fonds d’investissement. Anthony investira son propre argent dans toutes les startups qui seront présentées. Un bon gage de confiance si c’est vrai.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : de nouvelles actions.
  • Minimum pour investir : Le minimum pour investir (en plus des 1000 € au minimum de la carte de membre) est de 1000 €.
  • Possibilité de placer dans un PEA (Plan Épargne Actions) pour obtenir des avantages fiscaux ? Oui.
  • Bonus : en 2023, Blast promet de créer une place de marché sur sa plateforme qui devrait permettre de vendre ses actions avant qu’une startup entre en Bourse ou qu’elle soit rachetée par une autre entreprise. Un vrai plus si ça fonctionne, car la liquidité (possibilité d’acheter et de revendre facilement des actions) est un des principaux problèmes dans l’univers de l’investissement en startups. Affaire à suivre.

Caption

Caption est elle aussi une nouvelle entreprise qui a été lancée l’année dernière. Elle permet l’achat/revente d’actions de startups sur une place de marché (modèle différent de Blast Club qui n’est pas une place de marché, mais un club d’investissement). Contrairement à Blast Club, vous n’investissez pas dans une levée de fonds (achat de nouvelles actions), mais vous rachetez des actions à d’autres investisseurs ou employés de startups. On appelle ça le marché secondaire.

Si vous êtes détenteurs d’actions, vous pouvez les revendre à des investisseurs via Caption, et si vous êtes investisseurs vous pouvez acheter des actions de startups très facilement.

Comment cela fonctionne en somme ?

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte. Il existe cependant un statut Prime pour récompenser les investisseurs les plus actifs. Il faut remplir les deux critères suivants selon le site de Caption :
  • Avoir investi plus de 10 000€ sur la plateforme
  • Avoir invité au moins 5 personnes à rejoindre la plateforme Caption grâce à votre code d'invitation. Pour être comptabilisés, les invités doivent - comme tout investisseur - vérifier leur identité (KYC).
  • Quels avantages pour ce statut ? On vous préviendra simplement 24 h avant les autres d’une nouvelle vente. Pas mal pour prendre une décision sans succomber au FOMO (Fear of Missing Out ou “peur de passer à côté d’un truc important” en français).
  • Type de startups visées : sur Caption, vous trouverez surtout des startups plus matures. La plupart ont déjà plusieurs années d’existence comme Blablacar, Ledger ou encore Phenix. Il s’agit de startups avec un profil moins risqué que sur Blast, mais aussi avec un gain espéré potentiellement plus faible étant donné que les valorisations sont élevées.
  • Sélection des startups : il n’y a pas vraiment de sélection sur Caption étant donné que c’est une place de marché. Un peu comme eBay ne sélectionne pas les produits qui sont disponibles sur son site. Il existe forcément des conditions pour pouvoir être présents sur leur site, mais je ne les connais pas.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : des actions déjà émises.
  • Minimum pour investir : on peut investir sur Caption à partir de 500 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA (Plan Épargne Actions) pour obtenir des avantages fiscaux ? Non.
  • Bonus : si vous êtes salariés d’une startup, Caption peut être une bonne solution pour pouvoir revendre vos BSPCE (les actions de la boîte dans laquelle vous êtes, pour caricaturer) avant que la boîte se fasse racheter, qu’elle entre en bourse ou qu’elle coule. Une bonne façon de créer de la liquidité.

Crowdcube

Crowdcube, dont le QG est basé au Royaume-Uni, permet à des startups de lever des fonds via sa plateforme en permettant à leurs communautés d’investir. J’ai par exemple investi 1500 euros dans l’app Citymapper et 1000 euros dans la fintech Curve. Récemment, de belles entreprises françaises comme Goodvest, Qonto ou encore Finary sont passées par Crowdcube pour vendre des actions à leurs communautés. Contrairement à Caption, vous achetez principalement des actions directement à l’entreprise et non pas à d’autres investisseurs. Crowdcube permet cependant depuis peu d’acheter des actions à d’autres investisseurs (service en bêta test).

Comment Crowdcube fonctionne ?

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte.
  • Type de startups visées : un peu de tout. C’est ça que j’aime bien avec Crowdcube. Vous pourrez trouver des startups plus matures comme Qonto ou encore Freetrade et d’autres qui se sont lancées il y a très peu de temps comme Goodvest ou Finary.
  • Sélection des startups : les startups doivent évidemment répondre à certaines conditions pour pouvoir passer par Crowdcube, mais la sélection se base sur la due diligence des autres fonds d’investissement + la leur. Pour les néophytes de l’investissement en startup, une due diligence est simplement le fait de creuser le business d’une entreprise (ses finances, son management, son modèle économique, etc.). Vous pouvez lire cet article qui détaille la due diligence de Crowdcube.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions ou actions déjà émises.
  • Minimum pour investir : on peut investir sur Crowdcube à partir de 10 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Non.
  • Bonus : un peu comme Caption ou Blast Club, Crowdcube a lancé en bêta une place de marché qui permet aux entreprises d’autoriser la revente d’actions de ses employés ou investisseurs avant une revente ou entrée en bourse via Cubex.

Avant de continuer, je voudrais vous présenter l’autre sponsor du jour et pas n’importe lequel ! Quelqu’un qui vous permet d’investir simplement et efficacement en bourse pour préparer votre futur…

👩‍🏫 Yoann, comment est-ce que je peux investir simplement pour différents projets de vie ?

En 2008, quand j’étais aux US, j’ai eu la “chance” d’être non seulement au milieu de la tempête des subprimes (triste moment, mais pour un étudiant en éco, c’est une sacrée expérience), mais aussi d’être exposé à beaucoup de contenu autour des finances personnelles. Ce qui revenait souvent, c’était la notion de goal-based investing (GBI).

“Hein ?”

Le GBI (ou investissement par objectif), c’est cette notion de créer différentes poches d’investissements avec des objectifs bien précis :

  • Une poche pour la retraite.
  • Une poche pour les études de sa fille.
  • Une poche pour s’acheter une maison secondaire dans vingt ans.
  • Etc.

C’est exactement l’approche de Nalo. L’idée est simple, vous ouvrez une assurance vie chez eux et ensuite vous pouvez créer des poches à l’intérieur de cette même assurance vie avec des objectifs différents. Nalo est capable de construire une infinité d’allocations en fonction de votre situation individuelle et de vos projets. Vous n’avez rien à faire, Nalo va tout gérer (on parle de gestion déléguée) et investir dans des ETFs (des paniers d’actions très diversifiés pour caricaturer).

Depuis quelques jours, Nalo propose même un Plan Épargne Retraite dédié à celles et ceux qui veulent investir afin de s’assurer une retraite plus confortable.

Tout ça avec des frais qui sont parmi les plus bas du marché (1,65 % maximum, tout compris, vous verrez un peu plus bas dans cette édition à quel point des frais bas sont importants) et avec un service client au top dispo par mail, chat et même par téléphone !

🎁 Ça vous parle ? Nalo propose aux membres de la communauté de bénéficier de 3 mois de frais de gestion offerts. Pour s’inscrire, c’est par ici :

Continuons notre liste des services qui vous permettent d’investir en startups avec un autre club d’investissement.

Leonis investissement

Leonis est un club d’investissement en startups qui a été lancé par Gabriel Jarrosson. C’est donc Gabriel qui va sélectionner les startups pour ensuite les proposer aux membres de son club.

Comment fonctionne Leonis ?

  • Achat d’une carte de membre ? Oui, le prix de cette dernière est de 3960 euros par an.
  • Type de startups visées : Gabriel se focalise sur des startups américaines dont beaucoup sortent du célèbre accélérateur de startups californien Y Combinator.
  • Sélection des startups : Leonis est très clair sur sa façon de sélectionner les startups :
  • une équipe de qualité et ambitieuse,
  • un projet à effet d’échelle,
  • une traction forte,
  • un avantage injuste.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions.
  • Minimum pour investir : à partir de 2500 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Non.

Lita

Lita est un peu différente des autres acteurs dans le sens où l’entreprise se focalise sur des projets à impact. Impact pour la société ou pour la planète.

Lita est également un peu différente des autres dans le sens où vous pourrez parfois acheter des actions d’entreprises, des obligations, des titres participatifs ou encore des parts sociales. Compliqué, en effet. On ne va pas rentrer dans les détails aujourd’hui. Désolé.

Comment fonctionne Lita ?

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte.
  • Type de startups visées : comme je disais, seulement des projets à impact positif pour la société et/ou pour l’environnement.
  • Sélection des startups : basée sur leur impact.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions.
  • Minimum pour investir : à partir de 100 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Oui.

Seedrs

Seedrs est un autre concurrent anglais de Crowdcube avec un fonctionnement très similaire. L’entreprise a récemment été rachetée par un autre très gros acteur du secteur de la finance : Republic.

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte.
  • Type de startups visées : un peu de tout également. Des jeunes startups comme des startups plus matures. Des entreprises comme Revolut ou encore Bux ont levé des fonds sur cette plateforme.
  • Sélection des startups : Seedrs semble faire une sélection plus drastique que d’autres plateformes de type “place de marché” étant donné que c’est un truc qu’ils mettent en avant directement sur la “home page” de leur site internet.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions ou actions déjà émises.
  • Minimum pour investir : à partir de 10 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Non.
  • Bonus : Seedrs permet aussi d’investir dans des fonds. C’est-à-dire que vous pouvez investir à partir de 1000 euros dans un panier de startups plutôt que dans une seule startup. Cela permet ainsi de se diversifier plus facilement.

Sowefund

Sowefund est une autre plateforme française qui vous permet d’investir dans les sociétés innovantes essentiellement à impact.

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte.
  • Type de startups visées : plutôt des startups.
  • Sélection des startups : Sowefund s’occupe aussi de faire une due diligence poussée. Vous pouvez en savoir plus ici.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions.
  • Minimum pour investir : à partir de 100 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Oui.

Sphere Ventures

Sphere Ventures est un autre club d’investissement similaire à Blast Club et Leonis Investissement qui est pour l’instant limité à 100 membres par an. Il a été fondé par David Ginat, l’ancien co-fondateur et CTO de FoodChéri, racheté par Sodexo en 2018. La particularité du club de David est qu’il présélectionne les startups et ensuite la communauté vote pour celles dans lesquels il y aura des investissements. Les fonds collectés sont investis dans dix startups au minimum sur une période de 12 à 14 mois. Exactement comme un fonds. Cela vous permet ainsi de diversifier plus facilement vos investissements en startups.

  • Achat d’une carte de membre ? Oui, 1000 euros pour un an d’adhésion (réduction possible si vous parrainez des gens).
  • Type de startups visées : des startups à fort potentiel françaises. Plutôt des jeunes startups.
  • Sélection des startups : Un peu comme Leonis ou Blast, c’est essentiellement David, le fondateur de Sphere Ventures qui sélectionne les startups et qui fera lui-même sa due diligence. La communauté pourra ensuite voter pour aider David à choisir les deals (tout se fait sur un Slack, une messagerie instantanée pour celles et ceux qui ne connaissent pas).
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions.
  • Minimum pour investir : minimum 2000 euros par an.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Oui.
  • Bonus : si une startup dans laquelle vous avez investi est revendue, Sphere Ventures vous reversera des dividendes. L’abonnement vous donne également accès à vie au Slack de la communauté et aux futurs événements qui seront organisés.

Tudigo

Tudigo, une autre plateforme française, vous permet d’investir dans des projets français à impact positif.

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte.
  • Type de startups visées : des TPE et PME françaises à impact.
  • Sélection des startups : je n’ai pas trouvé d’infos sur leur site concernant la sélection des projets.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions ou obligations (prêt).
  • Minimum pour investir : minimum 1000 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Oui.

Wiseed

Wiseed est une autre plateforme française (qui fournit d’ailleurs une partie de ses services à Caption) qui vous permet d’investir essentiellement dans des entreprises françaises.

  • Achat d’une carte de membre ? Non, il suffit de créer un compte.
  • Type de startups visées : startups françaises essentiellement.
  • Sélection des startups : selon le site de Wiseed : WiSEED cible des startups ou des PME novatrices dans des secteurs dynamiques, de plus les perspectives de croissance offertes par le secteur doivent être encourageantes et la capacité de développement de l'entreprise doit être avérée et validée par l'analyse qu'en fera WiSEED.
  • Type d’actions ou de produits que vous achetez : nouvelles actions ou obligations (prêt).
  • Minimum pour investir : minimum 100 euros.
  • Possibilité de placer dans un PEA ? Oui.

Pfiouuuuu, pas évident hein.

On va rentrer dans un truc encore moins évident, les différents coûts et frais de ces plateformes. Vous êtes prêts ?

Quel est le coût d’investir sur ces plateformes ? Comment ces coûts rongent-ils vos investissements ?

Comment est-ce que les plateformes présentées se rémunèrent ?

Dans l’univers des investissements, il y a un truc qu’on oublie très souvent :

Les frais et autres commissions.

Sur une très longue période, des frais qui grignotent quelques pourcentages de vos investissements peuvent avoir des effets énormes ! Il s’agit de l’effet Snowball, mais à l’envers. Un exemple :

Vous investissez 1000 euros à un taux de 8 % par an pendant 40 ans.

Oui, c’est en dollars, car c’est un outil canadien.

Vous avez gagné plus de 20 000 euros d’intérêts.

Imaginez maintenant que vous investissez toujours 1000 euros à un taux de 8 % pendant 40 ans, mais cette fois, la plateforme que vous utilisez vous prélève 3 % de frais par an. On tombe donc à un rendement annuel de 5 %. On pourrait croire que 3 % ce n’est pas grand-chose. Et pourtant, voici le résultat :

Vos intérêts gagnés passent de plus de 20 000 euros, à à peine plus de 6000 euros.

Vous comprenez maintenant pourquoi chaque pourcentage compte !

C’est pareil pour les investissements dans les startups. Si une plateforme vous prélève des frais chaque année ou à l’entrée/sortie, cela peut vite grignoter vos plus-values.

Regardons un peu les différents frais et coûts liés aux investissements en startups.

🚨 Encore une fois, pour simplifier, je ne pourrai pas prendre en compte toutes les subtilités de fiscalité possibles. Pour simplifier, on partira du principe que vous serez imposé à la flat tax donc 30 % d’imposition sur les plus-values. Vous investissez 100, vous gagnez 200, vous paierez donc (200 - 100) x 30 % = 30 euros d’impôts.

💡 Si vous choisissez d’investir sur une plateforme, vérifiez bien s’il n’est pas possible d’accéder à des avantages fiscaux (réductions d’impôts, diminution des impôts sur les plus-values en investissant via un Plan Épargne Action, réinvestissement via une holding, etc.).

Liste des frais possibles sur les plateformes d’investissement en startups :

  • Carte de membre ou frais d’adhésion : un abonnement qui dure en général un an et qui vous donne le droit de participer aux levées de fonds.
  • Frais de plateforme à l’entrée : un pourcentage du montant que vous allez investir. Si les frais de plateforme à l’entrée sont de 6 % et que vous investissez 1000 euros, ces derniers seront donc de 60 euros.
  • Frais de gestion : certaines plateformes peuvent vous prendre des frais de gestion, mais aucune de celles que j’ai présentées aujourd’hui ne le fait. Par contre, attention au PEA. Certains Plans Épargne Actions vous font payer des frais de gestion parfois appelés droits de garde. Vérifiez bien cela.
  • Frais de plateforme à la sortie : beaucoup de plateformes vont venir vous prélever un pourcentage de votre plus-value lorsque vous la sortirez de leurs plateformes.
  • Imposition sur les plus-values : et oui, il ne faut pas oublier ça. L’imposition est en général de 30 % sur les plus-values. Il est néanmoins possible de la réduire. Le mieux est d’en parler directement avec la plateforme que vous souhaitez utiliser.

Donc Yoann, combien est-ce que cela coûte pour investir sur les plateformes dont tu nous as parlé ?

Tableaux récapitulatifs

Tableau des frais par plateforme + principales fonctionnalités

Tableau comparatif pour un investissement de 1000 euros qui rapportera 10 000 euros. Quels sont les coûts ?

Répondons à la fameuse question du début :

🤔 J’investis 1000 euros dans une startup via la plateforme X. Dans 5 ans la startup entre en Bourse et mes actions valent maintenant 10 000 €. Je revends ces dernières. Combien est-ce que cela m’a vraiment rapporté entre les différents frais de plateforme et l’imposition ?

Quels sont les 3 enseignements principaux de ce tableau ?

  • Les différents frais et l’imposition viennent fortement ronger les profits. Faire un x10 en apparence c’est top, mais in fine il s’agira plus d’un x5 ou x6 en moyenne.
  • Certaines plateformes ne sont pas destinées aux personnes qui veulent investir de petits montants. Investir seulement 1000 euros via Blast, Leonis ou Sphere Ventures par exemple ne sert pas à grand-chose vu que le coût d’entrée de base dans ces clubs est compris entre 1000 et 4000 euros. Il faut donc investir bien plus pour espérer être rentable. Les frais peuvent donc aussi vous aider à vous orienter dans vos choix.
  • Parier sur un seul investissement de 1000 euros n’est pas viable dans une stratégie d’investissement qui cherche à minimiser les risques. Il faut diversifier.

📊 SI vous voulez utiliser mon tableau et jouer avec pour simuler d’autres montants, vous pouvez le copier sur votre Google Drive en cliquant ici.

Autres points à prendre en compte pour choisir une plateforme

Les frais et l’imposition c’est important, mais il ne faut pas regarder que ça. Voici en vrac d’autres points que je trouve important de prendre en compte :

  • Le potentiel des startups proposées : si une plateforme vous prend plus de frais, mais qu’elle propose aussi des startups qui permettent d’avoir une potentielle plus-value 500x supérieure à une autre plateforme, vous serez tout de même gagnant. Après, personne n’a de boule de cristal, donc dur à juger…
  • Les valeurs : si vous souhaitez investir plutôt en France pour soutenir nos entrepreneurs, plutôt aux US pour bénéficier de la puissance du marché américain ou plutôt dans des entreprises qui ont un impact positif sur la société, certaines plateformes vous conviendront plus ou moins.
  • La façon d’investir (gestion active ou déléguée) : Sphere Ventures propose par exemple une façon plus passive d’investir alors que sur les autres plateformes il faudra sélectionner vous-mêmes les entreprises dans lesquelles investir.
  • La liquidité : si vous avez moins de frais, mais que vous ne pouvez pas vendre vos actions, c’est problématique. Une plateforme qui facilite la liquidité est un très gros plus selon moi.
  • La diversification et le montant minimum pour investir : si le montant minimum pour investir est trop élevé, beaucoup d’investisseurs auront du mal à investir sur plusieurs startups. Dans cet univers, encore plus que d’autres, il est important d’investir dans plusieurs entreprises sachant que la majorité va faire faillite.

Tout cela pour en arriver donc à la conclusion et vous dire que…

Conclusion

… Il n’existe pas une plateforme meilleure qu’une autre selon moi.

Elles sont relativement complémentaires, même si les frais peuvent fortement varier entre ces dernières.

Il est évident que payer une adhésion pour Blast Club, pour Leonis et pour Sphere Ventures n’est pas donné à tout le monde et il faudra faire des choix. N’hésitez pas à contacter les supports clients directement pour poser vos questions. Ils sont là pour ça.

Cependant, investir dans des entreprises à impact sur telle plateforme, puis dans des entreprises à plus fort potentiel sur telle ou telle plateforme est tout à fait possible. Surtout quand on sait à quel point il est important de diversifier…

Dans tous les cas, prenez soin de votre argent, et ne faites pas n’importe quoi avec. N’oubliez jamais ces équations très simples qui sont vraies 99,9 % du temps :

  • Gros potentiel de gains = risque très élevé.
  • Risque faible = potentiel de gains faibles.

Et attention aux statistiques car on peut leur faire dire tout ce qu’on veut. Par exemple, cette étude de McKinsey vue sur le site de Blast Club :

OK, les fonds de capital-risque ont mieux performé sur les 10 dernières années (et même les 30 dernières années selon d’autres études), mais deux problèmes selon moi :

  • Les 10 dernières années ont été des années d’euphorie monétaire avec de l’argent qui coulait à flots grâce à des taux d’intérêt très faibles. Cette euphorie a fortement profité aux startups et à la tech en général. Ce ne sera peut-être pas le cas dans le futur.
  • Les fonds de capital-risque investissent dans des dizaines, voire des centaines de startups pour obtenir ces rendements. Ce n’est pas applicable à un investisseur comme vous et moi qui va investir dans quelques startups.

Investir en startup c’est génial, mais il faut avoir conscience des risques et de tout ce que cela implique.

J’espère que c’est un peu plus clair pour vous. :)

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